lundi 17 octobre 2011

Je pensais avoir perdu toute dignité dans la rivière sauvage…

En week-end à Center Parcs avec des amis, j’ai tenté pour la deuxième année consécutive « la rivière sauvage ».  La brochure annonce : «1, 2, 3, c'est parti pour la descente de la Rivière Sauvage ! Courants rapides, virages serrés, bosses, grandes lignes droites, vous allez adorer ce parcours aquatique extérieur, à savourer toute l'année avec son eau à 29° ! » Voilà voilà. L’année dernière je me suis retournée le pied, et mon amie s’est fracassée le pubis sur les dites bosses. Blessure au pied qui m’avait valu des séances de kiné et les railleries de mon médecin traitant, qui a du répéter au moins 8 fois « rivière sauvage » pendant la consultation… 

Cette année, j’étais armée : plus d’effet de surprise, même le seau de 1000 litres d’eau qui s’abat sans prévenir sur l’ossature en bois avec toboggans dans lesquels jouent des dizaines d’enfants ne me fait pas sourciller… enfin si, j’ai un sourire intérieur devant le regard médusé des parents qui n’avaient pas vraiment vu venir la chose, dégoulinant, avec leur enfant trempé solidement accroché à leur main. Parce qu’il faut le savoir, messieurs-dames, que ceux, et surtout celles qui déclarent « oh non je ne me mouille pas les cheveux, et je n’aime pas avoir de l’eau dans les yeux » passent leur chemin. Ici on ne rigole pas, l’Aqua Mundo, c’est une lutte permanente contre les éléments.

Pleine de bravoure et revigorée par les regards hagards des petits nouveaux, je prends le chemin de la « rivière sauvage ». Mon fils de 6 ans vient d’y aller, il a trouvé que « ça déchire » donc il n’y a  pas de raison. Me voilà donc à faire la queue dans l’eau, prenant des jets d’eau violents dans les yeux pour mettre en condition, attendant que chacun se lance dans la rivière sauvage. J’avais oublié que pour s’élancer, il faut passer par-dessus une énorme bosse. J’hésite à y aller les pieds devant, mon mari me dit non, vas y la tête la première. J’y vais, je m’explose les cuisses sur le rebord, mets la tête sous l’eau et ressors sans grâce aucune avec mes cheveux étalés sur mon visage comme des nouilles. Ok, ok, ce n’est pas grave, je maîtrise les premiers virages,  je gère le courant, anticipe les bosses comme je peux mais je contrôle encore un peu les choses. Et puis, au détour d’un virage, j’aperçois un maître nageur sur le bord, qui surveille la descente. Je n’ai pas d’admiration particulière pour les maîtres-nageurs, mais je ne sais pas pourquoi, je veux me redresser pour tenter de retrouver une certaine contenance. Et là, mon mouvement me fait prendre dans un courant particulier, je me sens vriller, me retourner, j’ai beau bouger les bras et les jambes, je ne contrôle plus rien…. Et me voilà, passant devant le maître-nageur, sur le dos, les pieds devant, jambes en l’air écartées et les bras qui brassent de l’air, tout ça illustré par un joli « aaaaaaaaaahhhhhhhhhh » entre-coupé de « goulglous » quand je bois la tasse. Ma course folle se termine violemment contre un rebord, je peux enfin me redresser pour finir en beauté par l’atterrissage dans le dernier bassin. 

Là j’ai pensé avoir perdu toute dignité. C’était compter sans l’accro-branche…

1 commentaire:

  1. J'adoreeeeeeeeee surtout celle sale bosse du départ sur laquel je me suis moi même exploseé les cuisses

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