jeudi 6 septembre 2012

Et voilà venir septembre….


Et ouais septembre, avec son lot de rentrée : rentrée des mômes, rentrée littéraire, rentrée des jupes et sandales au placard, pour enfin sortir les merveilleuses bottes et bottines, achetées sur ventes privées cet été au prix d’un réveil à 7h en pleines vacances. L’année passée, ma rentrée au bureau pouvait s’assimiler à ma rentrée en dépression. Pour un petit rappel des faits, tu clic . Je n’avais donc pas envie de ressasser les mêmes pensées déprimantes sur la rentrée, ni les mêmes fausses joies. Car non, tu ne peux pas t’acheter de nouvelles fringues de rentrée, tu rentres de vacances, tu es fauchée, et oui c’est super les mômes sont à l’école la journée mais il faut bien que tu t’en occupes encore le soir étant donné que ta suggestion d’un internat dès la petite section n’a pas remporté l’adhésion escomptée.
Bref, quelle rentrée pourrions nous évoquer ici pour être un tant soit peu originale et t’arracher un sourire me disais-je. Et là, un sujet s’impose à moi, violemment, la gastro de rentrée.
Parce que oui, il y a une saisonnalité pour cette jolie maladie et je trouve que l’on ne parle pas assez de cette rentrée de gastro, cuvée 2012. Ah ça pour aller harceler des mères de famille le premier jour d’école pour savoir ce qu’elles pensent des rythmes scolaires ou demander aux minus qui les accompagnent si ils ont bien acheté toutes leurs fournitures scolaires, il y a du monde. Mais pour parler du vrai sujet qui fâche, et qui va tous nous concerner à un moment ou un autre, il n’y a personne.
J’entends d’ici celui ou celle qui murmure « moi je dois être totalement immunisé(e) parce que je ne l’attrape jamais ». Toi tu es mignon, tu sors, tu reviendras la semaine prochaine, je promets de faire plus fleuri.
Parlons donc gastro. Ne fuis pas, je bannirai de ce texte tout mot pouvant te choquer. Le plus embêtant dans la gastro, outre le fait que l’ensemble de la famille va la chopper et que tu n’as pas fini d’éponger, de vider les bassines et de changer les draps, c’est qu’elle s’attaque à deux niveaux de ton (pauvre) corps. Certains n’auront que la version haute, d’autres uniquement la version basse. D’autres encore combineront les deux mais à intervalles suffisamment espacés pour pouvoir adapter sa position. Les moins chanceux combineront les deux et en simultané.
Mais la grande classe, c’est la gastro en dehors de ton domicile, et surtout, au boulot. Celle qui se déclenche vers 10h15, qui te surprend en pleine réunion, qui t’interrompt au milieu d’un rendez-vous en clientèle, qui te cueille au démarrage d’un séminaire ... Celle qui te fait utiliser une bonne dizaine de fois ces immondes toilettes, dans lesquels tu ne vas en temps normal que par extrême obligation. Ces toilettes que tu dédaignes pour leur étroitesse, leur tristesse et leur propreté douteuse. Celles là même que tu vas ruiner toute la journée, avant de guetter une accalmie pour pouvoir enfin tenter de rentrer chez toi.

Soit, la gastro est une maladie crade, et pour un billet de rentrée, c’est peut être un peu too much. Mais ne voyons pas que les mauvais côtés de la gastro. Non, je ne m’étendrai pas sur les deux ou trois kilos perdus. J’insiste surtout sur le côté « pratique » de la chose : la gastro est une des rares maladies, avec la grippe, pour laquelle PERSONNE ne te demandera si, tout  de même, tu ne peux pas faire un effort et venir quand même au bureau. C’est « La » maladie qui te permet d’éviter les bisous baveux et de prendre seule l’ascenseur. Même pas besoin de la revendiquer comme la tienne, il suffit de dire que tu penses que ton petit dernier ou ton mari la couve et hop, bond de trois mètres en arrière de ton interlocuteur, mise en apnée immédiate, fuite plus ou moins polie dans les dix secondes qui suivent et périmètre de sécurité respecté pour la semaine. Mais attention, la gastro est fourbe, si tu la simules, il y a de grandes chances que tu la choppes, c’est l’effet boomerang.
Par contre, une fois la gastro terminée, celle-ci peut se révéler très socialisante : que d’anecdotes à raconter à la machine à café. Si je t’assure, j’ai testé le sujet gastro et je peux te dire que tout le monde a sa petite histoire sur le sujet. En général, c’est arrivé au frère de la belle sœur mais c’est toujours très rigolo.  Et bien entendu, quand le moment sera venu d’identifier la personne qui a eu la gastro la semaine dernière à l’étage, monopolisant les toilettes toute une matinée, n’hésites pas à dénoncer un ou une collègue que tu n’aimes pas, ta supérieure, la jolie collègue toute mignonne toute fine devant laquelle ces messieurs se pâment, ou mieux encore, le président de ta boîte, un directeur, un haut placé. Parce que si nous sommes tous égaux devant la gastro, ça fait quand même plus marrer quand ça tombe sur les autres.


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